Evi-danse...

Il y a dans la danse des fulgurances... des sensations et des instants qui vous traversent soudain, comme une évidence, alors que vous ne les attendiez pas forcément là et maintenant.

J'ai toujours été intimement convaincue qu'il y avait dans la vie des conjonctures, d'individus, de lieu, de temps, qui permettaient l'émergence d'une magie éphémère, mais néanmoins puissante. Et sûrement d'autant plus puissante qu'elle est éphémère.
Et bien la danse se prête exactement au même jeu de rencontre et de concordance...

Sans que l'on sache pourquoi, certaines danses se trouvent investies d'une magie et d'une force inattendues. Il y a vraiment de la transe dans la danse... cette magie, c'est finalement de se retrouver possédé par la musique qui vous porte et le geste que vous partagez avec votre cavalier.
Tout d'un coup le geste s'impose de lui-même, sans calcul ni dessein. Les mains viennent se poser juste où il faut, pour guider sans être importunes, la présence de votre cavalier se fait pregnante sans être envahissante, juste ce qu'il faut d'abandon de soi pour se laisser aller à l'autre, les pieds filent seuls, le monde s'efface doucement autour de vous, et vous n'êtes plus deux individus en train de danser ensemble, vous devenez la danse elle-même.

Et quand les dernières notes de la musique résonnent dans l'air, vous revenez avec regret à la réalité.... Un peu comme au cinéma après un film qui vous a captivés, lorsque les lumières se rallument, que vous clignez des yeux et réalisez soudain qu'il y a une centaine de personnes autour de vous.

Alors vous vous éloignez avec regret de votre cavalier d'une danse et retournez doucement dans le monde réel, avec au fond de vous la sensation d'avoir atteint pendant quelques minutes un brin d'absolu...

Comments

[Bastounet]

Pourquoi j'ai pas répondu ? pasque mon ordi est cassé, et mon ordi de secours aussi.

Ceci pour dire que oui, ces moments où on arrive à ne faire plus qu'un avec son|sa cavalier(e)?, quand la musique nous porte tout naturellement, quand on n'a plus qu'à profiter de ces instant de complicité, sont très (très)* agréables ... Le monde s'efface jusqu'à la fin de la danse -- et le dur retour à la réalité (ou pas).

[Lalette]

Non non la Lulu, t'es pas tarée ^^

A part une scottiche (ou une valse écossaise avec son amoureux), y'a pas grand chose de mieux que de sentir ses doigts bouger tous seuls sur la musique ;-)

[La Luciérnaga]

(on répond pas passqu'on se connecte le week-end ^^)

Ben j'te comprends, je le ressens quand je joue du piano... quand je suis à fond, je suis ailleurs, style mes doigts y bougent tout seuls, ils sauront se débrouiller sans moi ^^

(oué je sais je suis peut-être tarée :D)

[Laegalad]

... encore rien dit parce que j'ai pas encore eu le temps ! :) La semaine était plutôt chargée... d'ailleurs... je viens de me lever :D

Très beau post, donc... qui prouve bien que la danse et la musique sont soeurs :) Je ne suis pas danseuse, je ne peux pas prétendre avoir connu cette situation. Mais j'ai des souvenirs (qui commencent à dater :() de répét' où j'ai ressenti exactement cette impression : savoir la rythmique fidèle derrière, en soutien indéfectible, les copains saxophonistes donnant la couleur de fond, et soudainement, la mélodie de l'improvisation qui se déroule toute seule, celle qu'il fallait, là, juste là, aujourd'hui. Et de se fondre dans la bulle pour fournir un moment de pur bonheur qui laisse le souffle coupé.

Le même moment de grâce qu'après un concert particulièrement réussi d'un artiste qu'on adore ;)

S. - encore endormie :)

[Dodie]

Julien.... t'es nul!!